5.4.14

Et d'autres choses encore

Il y avait les questions fondamentales, donc inutiles, qu'il ne se posait plus. Il lui suffisait de marcher, de longer le canal qui s'étalait derrière le château, de préférence aux heures où il était déserté. Il regardait l'eau, y plongeait son regard, le laissait trembloter entre les reflets, il se demandait s'il y avait des poissons, s'il y avait des animaux du bestiaire fabuleux qui s'y consolaient de ne pas être crus par les hommes qui marchaient au-dessus, les hommes qui étaient sortis des eaux.
Il y avait des bancs où personne ne s'asseyait, donc inutiles, où il se serait volontiers posé s'il avait eu un livre, des bancs où il aurait pu tenter de retrouver le fil de sa rêverie, le fil qui se confondait avec celui du pêcheur, le fil qui conduisait aux poissons et aux animaux des fables oubliées.

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